Le Président du CDP, Eddie KOMBOÏGO se prononce sur la nomination du nouveau Premier ministre, Monsieur Appolinaire Joachim KYELEM de TAMBELA

POLITIQUE

<< Il semble être un homme de conviction, il défend ses arguments avec beaucoup de conviction et objectivité >>, ( Eddie Komboïgo, Président du

Ouagadougou, 22 Octobre 2022 (Fresh Burkina) – Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a nommé hier vendredi le nouveau Premier ministre de la transition burkinabè. Une nomination qui suscite la réaction des autorités du pays. C’est dans cette logique que nous avons recueilli dans cette matinée à Ouagadougou (capitale politique du Burkina Faso) , les avis du Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), Eddie KOMBOÏGO, par ailleurs ex-chef de file de l’opposition politique burkinabè. Prenant la parole, il a déclaré ceci :

 » Le premier ministre, je ne l’ai jamais rencontré, je n’ai jamais eu d’échanges en tête-à-tête avec lui ; mais je l’ai suivi et je le suis chaque dimanche sur BF1-TV. Je l’ai écouté. J’ai écouté ses analyses et sa vision. Il semble être un homme de conviction, il défend ses arguments avec beaucoup de conviction et d’objectivité. Le pays est en gu’erre, on veut aller vite, le Président Traoré a nommé un premier ministre, nous attendons le gouvernement pour mieux réagir. Mais d’ores et déjà, il n’y a pas de raison qui nous amène à douter de sa sincérité et de sa volonté d’être un patriote qui veut contribuer à apporter sa pierre dans la lut’te contre le ter’rorisme, à ramener la paix au Burkina Faso.  » a-t-il déclaré d’entrée de jeu avant de poursuivre en ces termes.

 » Nous attendons tout simplement qu’il soit patriote, qu’ils entendent les cris de cœur des populations déplacées internes, du peuple burkinabè tout entier. La priorité aujourd’hui est l’arrêt de la gu’erre, afin que les Personnes Déplacés Internes puissent regagner leurs localités respectives, tout en ayant un service administratif minimum, des produits de première nécessité à bas prix. C’est ce que l’on demande aujourd’hui. Pour le reste nous constatons qu’il a un esprit révolutionnaire, c’est vrai ! Mais Thomas Sankara c’est en 1984 et aujourd’hui nous sommes en 2022, les situations ne sont pas totalement les mêmes, mais sa philosophie peut se comprendre : c’est-à-dire compter d’abord sur ses propres forces. C’est montrer que les burkinabè ont la capacité de compter sur ses propres forces avant de bénéficier de l’appui de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, notamment dans les équipements militaires, dans l’appui et la formation militaire. Personne ne viendra faire la gu’erre à notre place. Personne ne trouvera l’intelligence nécessaire pour mener le dialogue social important et créer l’unité sacrée au Burkina Faso, afin que nous puissions vaincre les groupes armés ter’roristes. C’est sur ce terrain que nous l’attendons. Vous savez, 20 mois ou 21 mois de transition c’est assez court pour qu’on déploie un programme de développement sérieux. Mais ils peuvent déjà donner les sillons pour une industrialisation, pour une révolution agricole, et aussi pour trouver des emplois surtout aux jeunes et aux femmes, afin que demain ceux qui vont continuer la gouvernance, puissent mettre en œuvre ces politiques au profit de nos braves populations.  » a-t-il renchéri ! Et quant à son avis sur le profil des futurs ministres, le Président du CDP, Eddie KOMBOÏGO répond !

 » Ce n’est pas à moi de définir les profils types, mais je pense qu’il doit former un gouvernement de com’bat, un gouvernement conscient de la situation ch’aotique que le peuple burkinabè et le pays vivent. Arrêtons les tergiversations, les bag’arres intestines, les incompréhensions aussi bien au niveau politique. Je lance un appel à l’ensemble des partis politiques de l’ancienne majorité, de l’ex-CFOP, de l’ONA, des autres partis et des nouveaux partis, de faire un front, une unité sacrée autour des autorités de la transition pour qu’au cours des 21 mois qui restent, nous puissions atteindre ces objectifs. Donc, si nous avons un gouvernement de com’bat, nous leur apporterons nos contributions. Vous savez que le CDP est l’un des partis qui est installé dans les 45 provinces, dans les 370 communes et arrondissements et dans les 9.567 villages et secteurs. Nous avons des informations, des populations qui peuvent nous appuyer et appuyer cette transition pour que nous gagnions la guerre. Nous avons lancé un appel pour qu’ils puissent appuyer ce gouvernement à atteindre ses objectifs, afin que nous puissions revenir à un ordre constitutionnel normal. Mais la priorité des priorités, c’est de vaincre les ter’roristes.  »

Et pour une éventuelle participation du Président du CDP, Eddie KOMBOÏGO aux organes de cette transition, sa réponse est claire.

 » Non, je ne ferai pas partie de ce gouvernement, mais je pense que je peux être utile en étant hors du gouvernement qu’en étant dans le gouvernement.  » a-t-il affirmé !

Et par rapport au partenariat du Burkina Faso avec la Russie, le Président du CDP répond :

 » C’est au premier ministre de savoir communiquer selon ses choix et selon les intérêts du peuple burkinabè. S’il fait des choix, qu’il puisse expliquer au peuple burkinabè la raison de ce choix. Qu’il juge important pour l’intérêt supérieur de la nation burkinabè. Il n’appartient pas à Eddie KOMBOÏGO de le faire  » a-t-il conclu !

S. C
Pour Fresh Burkina

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